« LE RETOUR : L’épreuve psychologique des migrants au Sénégal»
Ce travail aborde le parcours des migrants sénégalais qui ont quitté leur pays à la recherche d’une vie meilleure et qui sont ensuite revenus
au Sénégal.
Leur retour se déroule dans un contexte où le chômage élevé pousse de nombreuses familles à considérer l’émigration vers l’Europe
comme une lueur d’espoir pour un avenir meilleur.
Cependant, la réalité qu’ils ont rencontré à l’étranger ne correspond pas toujours à leurs attentes, ce qui les plonge souvent dans un
mélange complexe de sentiments, notamment la honte et le regret. Ils portent le poids de ne pas avoir été à la hauteur des espoirs de leur
famille et de leur communauté.
À travers les rencontres et les témoignages de Salamba, Macoumba, As et Moustapha, nous explorons ces divers aspects. Leur voyage de
retour est souvent compliqué, que ce soit à la suite d’un rapatriement forcé ou d’une décision volontaire, après une absence de plusieurs
mois ou années. Souvent redevables d'une "dette morale" auprès de leurs familles qui ont investit dans leur départ, il leur est difficile de
devenir un fardeau financier. D'une solution pour nourrir leurs proches, ils deviennent un problème. Ils se sentent également tiraillés
entre la quête de réintégration et l’espoir d’un nouveau départ.
C’est le cas de Salamba qui lutte pour poursuivre ses études avec détermination. As, de son côté, travaille dur chaque jour pour subvenir
aux besoins de sa famille en tant que pêcheur. Moustapha s’investit dans une association pour aider les jeunes à trouver du travail et à
comprendre les défis de la migration. Enfin, Macoumba a pris la décision de rentrer au Sénégal après avoir perdu l’usage de ses jambes
en servant dans l’armée française. Il aspire à représenter fièrement le Sénégal aux Jeux paralympiques l’année prochaine.
Cette série explore les défis, les rêves et les réalités qui les animent, révélant une force intérieure qui continue de briller.
Ce projet a été mentoré par le collectif ITEM pendant un an et suivi par le photographe Nicolas Leblanc.